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  • : Tigre de Feu
  • : Mon Univers : littérature, sciences et histoire se côtoient avec une pointe d'humour et de musique dans une chaude ambiance de feu agrémentée de photos, de dessins, de nouvelles et de citations.
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3 août 2023 4 03 /08 /août /2023 15:51

Ce weekend j'ai fait la même chose que le weekend dernier ainsi que les weekends précédents. Je me suis reveillé dimanche matin comme tous les dimanches matins dans ma chambre obscurcie par la pénombre et où tout était gris. Des jeux d'ombres se saisissaient des objets ternes de la pièce, les changeant en créatures bizarres. Comme chaque dimanche, je me suis levé, je me suis dirigé vers la fenêtre et j'ai ouvert les volets et fait entrer la lumière blafarde d'un jour gris comme l'est un jour sur deux. La chambre emplie de lumière blanchâtre, les étranges créatures se sont enfuies, parties se terrer dans les recoins du néant en rendant leur place aux objets du quotidien en léger désordre. Comme chaque dimanche matin.

Comme chaque dimanche matin, je suis sorti de ma chambre, suis passé aux toilettes avant de me rendre dans la cuisine où m'attendaient sagement une collection d'objets familiers. Comme tous les dimanches matins, je me suis fait un café dans ma tasse habituelle, celle qu'on m'a offerte pour mon anniversaire, je ne sais plus de quelle année. En buvant mon café, je regardais la dentelle que la mousse formait sur la paroi marquée par des années de cafés quotidiens. J'écoutais la radio d'une oreille inattentive en scrollant sur mon téléphone, en même temps que des millions de gens unis dans un même rituel dominical. Un mentaliste qui explique une technique de manipulation mentale, un enfant qui en éclabousse un autre, une anecdote historique, un chien qui joue dans une piscine, une recette de cuisine... En levant les yeux, j'ai remarqué une pomme fripée. Je me suis dit qu'il faudrait que je la mange aujourd'hui. Puis, je me suis levé, j'ai mis ma tasse dans l'évier et me suis dirigé vers le salon. Là, j'ai allumé la télé, regardé quelques clips et quelques flash news. Ensuite, je suis retourné dans ma chambre, j'ai enfilé une paire de blue jeans et un pull marron. J'ai pris la laisse, appelé le chien et suis sorti avec un parapluie au cas où. À peu près comme chaque matin.

Dehors, la rue était effrontément pareil que d'habitude, avec la même disposition de poubelles, les mêmes creux et bosses que d'habitude. J'ai promené le chien autour du quartier en faisant le même circuit que d'habitude sous les mêmes arbres qui, eux au moins, se donnaient la peine de changer avec les saisons en jaunissant inlassablement. J'ai fait le ramasse-merde à une intersection. J'ai croisé des gens qui tiraient la tronche. La plupart d'entre eux, hommes comme femmes, portaient un manteau noir, comme s'il fallait porter un uniforme pour sortir, comme s'il était nécessaire de se rappeler à quel point le temps est lugubre. Des voitures passaient en un ballet régulier.

Une fois rentré je me suis affalé sur le canapé avec un livre que j'ai commencé il y a six mois et dont j'ai égaré le marque-page. J'ai mis mes écouteurs et une musique de mon répertoire. And all the roads that lead you there were winding / And all the lights that light the day are blinding. Je me suis efforcé de retrouvé le passage ou je m'étais arrêté, la page, le chapitre. J'ai repris la lecture à un passage que j'avais déjà lu mais que j'avais eu le temps d'oublier. Mes yeux parcouraient les mots sans les lire. J'ai éteint ma musique en gardant mes écouteurs et j'ai continué à lire. La pluie commençait à tapoter le toit et à suinter le long des fenêtres. Le temps imposait sa présence par le tic-tac incessant et régulier de l'horloge. La pluie se mêlait au tic-tac de l'horloge, comme si le temps se mêlait au temps. Au bout d'une demie-heure, mes yeux se levaient de la page, regardant dans le vague, mes pensées défiant la lecture. Mon regard se posait sur les plantes d'intérieur et les décorations qui ornaient le meubles de la télévision telles des offrandes à une divinité. J'ai refermé mon livre en le laissant sur la table basse. Je suis retourné dans ma chambre et j'ai allumé mon ordinateur et suis allé sur YouTube. J'ai regardé des vidéos de creepy pasta pendant un petit moment. J'ai regardé mon fil d'actualité Facebook. Finalement, j'ai eu un petit creux. Alors je me suis levé pour aller à la cuisine.

Une fois dans la cuisine, j'ai ouvert le frigo, je suis resté un moment devant les aliments qui s'offraient à moi. une dizaine d'oeufs siégeaient au garde-à-vous sur l'étage supérieur de la porte. Un sachet de jambon déjà ouvert baillait, s'ouvrant sur une langue rose dont le bord commençait à sécher, un pot de crème fraîche racontait des histoires de crème fraîche au beurre et à la moutarde, perché au-dessus d'un amoncellement de fromages et de tranches d'à-peu-près tout, un steak s'ennuyait dans son emballage plastique, une bouteille de Coca me faisait de l'oeil. J'ai refermé le frigo, ouvert les placards dans lesquels la nourriture s'habillait de carton et de plastique qui renfermaient les aliments et les soustrayaient au regard, les gardaient comme quelque chose de honteux qu'il fallait laisser caché. J'ai refermé les placards un par un, rouvert le frigo, sorti une paire d'oeufs, refermé le frigo, rouvert un placard, sorti un paquet de riz et refermé le placard. J'ai pris une casserole dans un tas de casseroles empilées les unes dans les autres ainsi qu'une poêle, j'ai posé la poêle sur la plaque électrique, ouvert le robinet et rempli la casserole que j'ai aussi posée sur la plaque électrique. J'ai mis du sel dans l'eau de la casserole, de l'huile dans la poêle, et allumé les plaques. En attendant que mes ustensiles chauffent, je scrollais mon téléphone. Une fois que c'était bouillant, j'ai versé le riz dans la casserole et cassé les oeufs dans la poêle en remuant vite pour mélanger le jaune et le blanc. En attendant que ça cuise, j'ai sorti la bouteille de Coca et un verre et me suis servi un verre de Coca en continuant à scroller et en surveillant la cuisson du riz et des oeufs de temps en temps. Une fois que c'était prêt, j'ai arrêté la cuisson, sorti une assiette, versé l'omelette dans une assiette et le riz dans une passoire puis de la passoire dans mon assiette. J'ai mangé mon riz et mon omelette en buvant du Coca. Une fois fini, j'ai mangé la pomme fripée de ce matin histoire de ne pas la laisser pourrir. Ensuite, j'ai pris mon assiette, mes couverts et mon verre et je les ai posés dans l'évier. Je me suis dirigé vers le salon.

Là, une éclaircie illuminait la pièce, des rayons de soleil se détachaient sur le sol et les meubles. La pluie avait cessé. Je me suis assis sur le canapé, j'ai allumé la télé et mon chien m'a rejoint et j'ai carressé mon chien en regardant la télé. Des émissions de télé-réalité américaine pour ado s'enchaînaient, j'ai fini par zapper et je suis tombé sur une rediffusion d'un téléfilm allemand en cours. À la fin, la nana a envoyé ses chansons à une boîte de production par la poste et le film s'est terminé là-dessus. Après avoir zappé deux, trois fois sur une émission de cuisine, un reportage de société et une page de pub, j'ai éteint la télé et repris mon livre et ma lecture là où j'avais décroché. J'ai lu pendant environ une heure avant de décrocher de nouveau et d'avoir la bougeotte. Alors je me suis dirigé vers ma chambre. J'ai fouillé dans mon placard pour enfiler un survêtement de sport puis je me suis dirigé vers la porte d'entrée pour enfiler mes baskets. En voulant les prendre, je me suis aperçu qu'elles n'étaient pas à leur place habituelle. J'ai cherché autour, en vain. Je suis retourné dans ma chambre pour essayer de les trouver, toujours en vain. Alors, je suis retourné m'assoir sur le canapé et j'ai rallumé la télé. Au cours d'un reportage touristique, je me suis souvenu que mes baskets avaient été lavées la veille et donc qu'elles devaient être sur le sèche-linge, ce que je suis allé voir sans trop me précipiter. Bingo! Je les ai enfilées et me suis dirigé vers la sortie.

J'ai couru sur du sol encore humide et dans l'air flottait une odeur de sol après la pluie. Un arc-en-ciel s'esquissait timidement dans un coin sur le ciel encore grisonnant. La cadence de mes pas rythmait ma course qui se calquait sur le rythme de la musique dans mes écouteurs. And all the roads that lead you there were winding / And all the lights that light the day are blinding. Je courais en observant les alentours, plongé dans mes pensées. Au bout d'environ une heure, j'ai arrêté de courir, j'ai continué en marchant jusqu'à chez moi.

Une fois chez moi, j'ai enlevé mes baskets, je suis allé dans ma chambre et j'ai rallumé mon ordinateur que j'avais laissé en veille. J'ai regardé des vidéos sur YouTube, puis je suis allé sur Netflix, j'ai regardé deux épisodes de Black Mirror et puis j'ai cherché un film. Finalement, j'ai fini par trouver un film un peu glauque où des gens se suicidaient après avoir vu des créatures qu'on ne voit jamais dans le film. Ensuite, je me suis allongé sur mon lit en scrollant mon portable. Puis, j'ai posé mon portable et j'ai fixé mon plafond où deux, trois mouches évoluaient. L'une d'elle s'envolait, faisait un tour puis se reposait, puis elle recommençait. Ensuite, j'ai fermé les yeux. Je les ai rouverts dix ou quinze minutes plus tard. J'ai repris mon portable. Je l'ai reposé, j'ai regardé un jeu de lumière danser sur mon mur. J'ai trouvé le temps long. J'ai eu un creux, je me suis levé pour aller à la cuisine.

Là, j'ai décidé de mettre un terme à l'ennui du steak au fond du frigo. Alors, je l'ai mis dans la poêle, rerempli une casserole d'eau et une fois l'eau bouillante je l'ai remplie de pâtes. Une fois que c'était prêt, j'ai ressorti une assiette, sorti la moutarde et la bouteille de Coca du frigo. J'ai mangé. Quand j'ai fini, j'ai débarassé et j'ai fait la vaisselle que j'ai laissée égouter puis j'ai nettoyé la table. Je suis retourné dans le salon ou le chien était couché dans son panier. Je me suis assis. Le chien s'est levé, j'ai repris la laisse, la lui ai mise autour du cou et suis sorti avec mon chien. Les lampadaires allumés habillaient la rue de halos jaune pâle qui perçaient la légère brume. J'ai refait le même tour de quartier avec le chien, recroisé les gens qui font la tronche à moitié invisibles avec leurs manteaux noirs.

Je suis rerentré, j'ai détaché la laisse, le chien est allé jouer avec un jouet qui fait couic-couic quand il le mord. Je suis retourné dans ma chambre et j'ai rallumé l'ordinateur. J'ai maté quelques clips, quelques vidéos suggérées, puis j'ai mis mon pyjama, je suis allé me brosser les dents, j'ai fermé mes volets et je me suis glissé entre mes couettes. J'ai scrollé, puis j'ai éteint la lumière. Comme chaque dimanche soir.

Monotonie
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5 octobre 2022 3 05 /10 /octobre /2022 19:25

La beauté est dans l'oeil de celui qui regarde... Elle peut se trouver partout pour qui sait la voir. Une flaque, une ombre, un reste de nourriture, une fissure dans un mur, des traces minuscules laissées sur une cuillère, des sillons laissés par l'eau... Le photographe peut saisir la beauté dans les imperfections qui nous entourent et les aléas de notre quotidien...

Toutes ces photos ont été prises sur des objets du quotidien ou dans notre environnement dans lesquels des détails ont été capturés pour révéler des motifs, des couleurs et des formes de sorte à créer des oeuvres abstraites et artistiques.

Abstractions
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15 janvier 2022 6 15 /01 /janvier /2022 09:08

Le matin glacé s'éveillait sous un soleil levant perçant l'atmosphère de ses froids rayons blancs. Le frimas avait décoré les espaces verts et le mobilier urbain de ses griffes blanches acérées. Deux oiseaux noirs picoraient des restes de malbouffe qu'un inconnu en surpoids avait négligemment laissé tomber la veille puis allèrent se percher sur l'arbre pour y gober ses fruits écarlates qui contrastaient avec le ciel bleu. La fontaine gelée laissait entrevoir des feuilles mortes au fond du bassin, prisonnières de la glace. Des tons pastels peignaient dans le ciel hivernal un doux dégradé bleu clair et ambré sur lequel se découpaient les branches anthracite des arbres recouverts de leur manteau glacial. Le froid me piquait au visage et aux mains. Sa morsure réveillait en moi la mémoire des ancêtres plus ou moins lointains qui vivaient au gré des saisons, s'accoutumant de leur rudesse. Cette force tranquille de la nature, qui frappait doucement depuis des millénaires me fit soudain ressentir le feu de la vie, celui qui nous fait nous sentir exister, lutter pour survivre, au contact direct de cette nature hostile mais essentielle.

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13 décembre 2021 1 13 /12 /décembre /2021 18:32
Exercice de style sur un lever de soleil

Le clan avançait dans la plaine depuis près d'une heure sous la voûte étoilée. La nuit était calme, le ciel dégagé laissait apparaitre le firmament. Le zénith était pailleté de petits diamants étincelants se rassemblant en une longue trainée poudrée. La lune pâle nous éclairait de sa lumière opale. Le petit matin libérait son bouquet de parfums naturels galvanisés par la rosée. L'air pur et frais emplissait nos poumons et ressortait sous forme d'une fine buée. Les forêts et les montagnes nous faisaient une haie d'honneur. Un ruisseau nous servit de compagnon de route. Les sabots de six cents chevaux frappant le sol en cadence rythmaient notre périple. Nous galopions, sauvages mais humbles, au milieu de cette majestueuse nature. On entendait les oiseaux s'éveiller et chanter la naissance du jour. Le bleu marine du zénith laissait bientôt place au cobalt, puis au turquoise et à des teintes ambrées. À l'horizon, Aurore se levait, chassant les dernières ténèbres de sa chevelure d'or. Sa perle éblouissante reposait sur son écrin de montagnes aux sommets enneigés. Elle s'admirait avec une insolence que seul peut se permettre l'astre du jour dans les eaux cristallines d'un lac. Des nuages plats et cotonneux lui emboîtaient le pas, formant sa longue traine. Des échassiers s'élevaient des pics montagneux, formant sa garde royale. Le levant embrasait les collines dont le bleu se découpait sur l'horizon. Ses rayons réchauffaient nos corps et nos cœurs. Ils coloraient le paysage d'une teinte cuivrée. Lorsque le soleil atteindra son zénith, nous serons sur le point d'atteindre le royaume.

Exercice de style sur un lever de soleil
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13 décembre 2021 1 13 /12 /décembre /2021 18:29
Frederico l’abricot
Estelle l’airelle
Armande l’amande
Anas l’ananas
Francesca l’avocat
Hanane la banane
Carole la carambole
Boris le cassis
Sandra le cédrat
Cerise la cerise
Clémentine la clémentine
Agathe la datte
Blaise la fraise
Ambroise la framboise
Gaston le citron
Mireille la groseille
Louis le kiwi
Tchang la mangue
Odilon le melon
Isabelle la mirabelle
Bertie la myrtille
Josette la noisette
Benoît la noix
Olive l’olive
Solange l’orange
Édouard la poire
Pacôme la pomme
Prune la prune
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7 décembre 2021 2 07 /12 /décembre /2021 20:41

Quand la porte s’ouvrit, un grand gaillard souriant se trouvait dans le passage et me fit entrer. Il portait une veste bleu marine et son cou était étranglé par une cravate bicolore. Il me tendit son épaisse main qui écrasa mes phalanges. Puis, de l’autre, il m’indiqua le porte-manteau, m’invitant à découvrir mes épaules ainsi que ce qui serait désormais mon espace de travail. Au milieu de la pièce régnait le bureau en bois massif sur lequel trônait un ordinateur noir accompagné de son imposante tour. Contre le mur siégeait une armoire, sur elle, reposait une imprimante dont la gueule ouverte semblait réclamer sa manne de papier. Je pouvais observer pêle-mêle des piles de dossiers de différentes couleurs entassés sur le bureau et sur l’armoire. Des dossiers bleus, des verts, certains étaient jaunes, d’autres roses. Ils étaient plus ou moins épais. Alors que certains, les plus fins, avaient la délicatesse de ne renfermer que quelques pages, d’autres s’enorgueillissaient d’avoir l’épaisseur d’un dictionnaire. Au mur, une stricte horloge allait rythmer ma journée, ponctuée de détails de plus ou moins grande importance et dont me reviendrait la tâche de les ordonner ; c’est elle qui, de ses aiguilles acérées, contrôlerait mon respect des échéances, me dirait quand arriver et m’autoriserait à partir. Ce tableau m’inspirait un mélange d’excitation et d’anxiété. Un étrange sentiment d’achèvement m’envahit, traduisant à la fois le fait d’avoir trouvé sa place dans le monde du travail et la fermeture d’un faisceau de potentialités professionnelles que j’avais imaginées des années auparavant.

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10 novembre 2020 2 10 /11 /novembre /2020 21:20

Les covidistes avancent souvent pour nous décrédibiliser l’argument suivant : nous sommes des bébés égoïstes qui rejetons le masque par caprice parce qu’on le trouve inconfortable.

Cette interprétation est fausse.

Nous, opposants à ces "mesures sanitaires", refusons ce que le masque représente, c’est-à-dire un voile placé devant la vérité, occultant le bon sens et la raison. Nous refusons de participer à cette mascarade honteuse. Nous refusons le masque par conscience politique car nous avons une vision globale qui dépasse largement le contexte épidémique. Nous voyons la réalité sans le filtre des médias, nous voyons la réalité sans masque. Nous voyons que le covid-19 est un syndrome grippal du même ordre que la grippe saisonnière, que la moyenne d’âge au décès dépasse 80 ans et que la létalité est de 5 pour mille. Et que la plupart des morts du covid avaient des comorbidités. Nous voyons les conséquences désastreuses de ce que vous appelez des « mesures sanitaires » sur le bien-être des autres. Nous voyons l’augmentation de la paupérisation, nous voyons les retards de diagnostics des pathologies cardiaques et des cancers, nous voyons l’augmentation considérable des problèmes de santé mentale, nous voyons les discriminations validistes dues à l’obligation universelle du port du masque. Nous voyons le démantèlement de certains secteurs professionnels comme les hôteliers-restaurateurs et les intermittents du spectacle, nous voyons le creusement des inégalités scolaires dues au confinement, nous voyons le creusement des inégalités tout court. Nous voyons l’effondrement de notre économie qui permet de faire fonctionner les services fondamentaux dont l’hôpital public fait partie. Nous voyons avec consternation vos comportements hypocondriaques déconnectés de la réalité.

Parlons de votre prétendue générosité, maintenant. Vous vous mortifiez en portant un masque toute la journée, le faites porter à vos enfants pour qu’ils se mortifient aussi en solidarité avec nos doyens. Cela vous donne bonne conscience pour pas cher. Porter un maque en tissu offert par l’État ne vous coûte rien, que ce soit en temps ou en argent. En plus cela se voit sur votre visage. Enfiler un bout de tissu est plus facile que de faire un don d’argent ou de temps à une association, temps ou argent que vous ne pouvez pas utiliser pour vous. De plus, cela ne s’affiche pas sur votre visage. De plus, vous prétendez que si la situation ne s'améliore pas, c'est parce que les autres ne respectent pas les "gestes barrière", parce que vous, vous faites tout ce qu'il faut, vous ne faites pas circuler le virus, c'est de la faute des autres. Vous ne vous incluez jamais dans le groupe de ceux qui n'ont font pas assez. Jamais vous ne dites "nous n'en faisons pas assez collectivement, nous devons tous redoubler d'efforts" parce qu'évidemment, vous, vous êtes irréprochables. Vous faites reposer la faute sur les autres, ainsi, vous vous positionnez en exemple. Vous êtes extrêmement attachés à la reconnaissance sociale au mépris de tout le reste.

Enfin, votre idéologie vous dilue dans un ensemble qui vous broie, qui vous noie. Vous portez ce bout de tissu soi-disant pour protéger le grand-père de la fille du cousin de la voisine du dentiste de la mère du fils de la sœur du camarade de classe de la fille du boucher du quartier, ainsi, vous vous sentez solidaires, vous vous sentez unis avec les autres covidistes au sein d’un Tout dans lequel vous vous diluez, auquel vous abdiquez votre individualité. D’ailleurs vous n’avez plus de visage, la seule chose qui fait que vous êtes reconnaissables parmi des millions, ce visage qui fait de vous des êtres uniques. « Ce n'est pourtant pas si vilain que ça, un homme », comme dit Béranger dans la pièce de Eugène Ionesco, Rhinocéros. Vous êtes tous les mêmes, semblables, interchangeables, aveugles et hypnotisés par vos gourous qui vous enferment dans un déni de réalité. « Malheur à qui veut conserver son originalité » dit aussi Béranger. Vos masques sont des cornes. Il y a dans ce que vous êtes, ce que vous faites, dans votre façon de penser quelque chose de profondément totalitaire.

Nous ne capitulons pas !

 

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15 octobre 2020 4 15 /10 /octobre /2020 14:00
Queen

Queen

Eagles

Eagles

Dire Straits

Dire Straits

Led Zeppelin

Led Zeppelin

The Rolling Stones

The Rolling Stones

The Beatles

The Beatles

Scorpions

Scorpions

AC/DC

AC/DC

Iron Maiden

Iron Maiden

The Doors

The Doors

Silverchair

Silverchair

Whitesnake

Whitesnake

Red Hot Chili Peppers

Red Hot Chili Peppers

Twisted Sisters

Twisted Sisters

The Cure

The Cure

Placebo

Placebo

Deep Purple

Deep Purple

Kiss

Kiss

Genesis

Genesis

Nirvana

Nirvana

Bill Haley and The Comets

Bill Haley and The Comets

Europe

Europe

Kansas

Kansas

Texas

Texas

Boston

Boston

TOTO

TOTO

Cinderella

Cinderella

The Police

The Police

Yes

Yes

Journey

Journey

Rainbow

Rainbow

Anthrax

Anthrax

Poison

Poison

Guns N' Roses

Guns N' Roses

Bullet For My Valentine

Bullet For My Valentine

Survivor

Survivor

Powerwolf

Powerwolf

Nightwish

Nightwish

Orphaned Land

Orphaned Land

Ghost

Ghost

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2 septembre 2020 3 02 /09 /septembre /2020 17:58

Ce week-end j'ai assisté à une scène surréaliste, digne d'un hôpital psychiatrique. Je séjournais chez mes grands-parents et dimanche, mon oncle et ma tante sont arrivés. Ils sont entrés avec leurs masques et les ont gardés. Ce que je leur ai fait remarquer de façon interloquée. Mais bon, soit. Ils sont allés se laver les mains et se sont assis. Je les ai vus s’essuyer les mains sur leurs pantalons. Alors, je leur ai dit qu’il y avait des serviettes. Et là ma tante répond qu’elle ne voulait pas contaminer la serviette ! 😱 Je lui ai dit que son pantalon était peut-être contaminé et qu’elle se recontaminait les mains. Elle m’a répondu qu’elle ne toucherait à rien. J’ai essayé de lui expliquer à quel point c’était débile mais elle m’a réitéré qu’elle ne toucherait rien, visiblement à cours d’arguments. J’ai alors quitté l’appartement prise de panique face à tant de connerie. En lui criant qu’elle me faisait peur ! 😱
Mais tu t’es lavé les mains juste avant !!! Dans ce cas pourquoi tu te laves les mains ! Mais tu as contaminé le savon 🧼 !!! 😱
Voilà le résultat de l’alarmisme médiatique et des protocoles sanitaires sur les faibles d’esprit ! Comment tant de bêtise et d’ignorance sont-elles possibles ?
J’ai peur de cette ignorance, de cette bêtise et de cet obscurantisme dans lesquels nous sombrons. 😭

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2 septembre 2020 3 02 /09 /septembre /2020 17:45

Ce matin, j’aurais aimé que ce ne fût qu’un rêve. Ce matin, je me suis réveillé·e dans un monde malade. Dans un monde fou. Aujourd’hui encore, en me réveillant ce souvenir m’est réapparu. Ces images que j’avais vues la veille m’ont de nouveau sauté au visage. Ce matin, encore. Comme tous les matins qui suivront. Ce matin, ce souvenir m’est revenu, ce souvenir que j’habitais dans un monde que la raison avait quitté. La réalité m’est revenue, m’étouffant de ses doigts glacés, creusant mes entrailles de ses griffes acérées. Le rêve et la réalité semblent s’être inversé·e·s. Le sommeil est le répit qui me permet de sortir de ce cauchemar et l’éveil me plonge dans ce cauchemar éveillé. Je me suis réveillé·e dans la cinquième dimension. Dans une réalité parallèle. À chaque réveil, une sensation de surréalisme me prend. À chaque instant, une sensation d’irréel m’étreint. Je n’y crois pas. J’ai l’impression d’être hors de ce monde, de regarder le monde à travers une vitre, à travers un écran d’une salle de cinéma dans laquelle on m’aurait embastillé·e et qui diffuse un film d’horreur science-fiction qui n’en finit pas. Et pourtant, tout cela est bien réel. Oh ! Comme j’aurais aimé me rendormir ! Et me réveiller que tout cela ne fût qu’un mauvais rêve ! Comme j’aurais aimé me rendormir, quitter ce monde et ne plus le retrouver ! Je me suis souvenu·e, en ouvrant les yeux que dehors, déjà, des hommes, des femmes, des enfants, des jeunes et des moins jeunes étaient obligés de se couvrir le nez et la bouche pour sortir. Ils y sont obligés non pas par nécessité, ils y sont obligés par décret. Cela a d’abord commencé dans les lieux couverts, puis cela a été étendu à certains lieux ouverts, et depuis, cela a commencé à se généraliser à tous les lieux achalandés que ce soit en intérieur ou en extérieur. Chaque rue fait désormais l’objet d’une obligation de dissimuler une partie de son visage. Et maintenant, ce sont les enfants qui sont privés d’air huit heures par jour dans les salles de classe. Cette folie ne s’arrêtera pas. Elle ne s’arrêtera jamais. Car les gens obéissent. Ils obéissent parce qu’ils ont peur. Peur d’être contaminé et de contaminer. Peur de l’amende. Peur de l’autre. Ils tentent alors de cacher leur peur en dissimulant leur visage mais elle se lit dans leurs yeux. La peur prend racine dans l’ignorance. Et j’ai peur. Peur de leur peur. Peur de leur ignorance. Peur de ce qu’ils participent à construire. J’ai peur de ceux qui nous dirigent, qui sont devenus fous. Ceci n’est pas une crise sanitaire. C’est une transition politique. Une transformation civilisationnelle. C’est ainsi que disparurent la raison, la rationalité, la mesure, la connaissance et qu’ainsi commença l’obscurantisme. Ainsi renaquît la civilisation de la peur et de l’ignorance, ainsi revînt-on à l’archaïsme et à l’obscurité dont l’Homme avait mis tant de millénaires à s’émanciper et qui a duré le temps d’un battement de cil. Et cette chose, cette muselière en est le symbole.

La complainte des sans-masques
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